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jeudi 25 avril 2024

Les plateformes de livraison de repas sont-elles si puissantes ?

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Ces dernières années, les plateformes de livraison de repas se sont multipliées à travers le monde. En effet, depuis quelque temps, les coursiers à scooter et à vélo font partie du paysage quotidien dans de nombreuses villes (Nantes, Lyon, Paris, New York, etc.). De nos jours, tous les citadins reconnaissent un livreur de Deliveroo ou de Uber Eats quand ils en voient un. Les plateformes de livraison sont très utiles, surtout durant cette période de pandémie de Covid-19. La quasi-totalité des restaurants font appel à leur service. Les coursiers à vélo et à scooter se sont imposés très rapidement. Les plateformes de livraison de repas ont trouvé le moyen de mettre instantanément en relation l’offre et la demande dans des milliers de restaurants. Le secteur de la livraison à domicile a un bel avenir devant lui. Selon plusieurs études, son chiffre d’affaires devrait grimper à plus de 140 milliards d’euros d’ici 2022.

Des millions d’euros de pertes

Le secteur de la livraison de repas est en plein essor. Cependant, la rentabilité de ces sociétés de livraison n’est pas assurée. Certains d’entre eux, comme Take eat easy ou Foodora n’ont pas pu résister aux difficultés du marché. Ceux qui sont encore dans la course redoublent d’effort et ne divulguent aucune information relative à leurs résultats, le nombre de repas servis et le nombre de clients. Les dernières données financières publiées par le groupe Deliveroo datent de 2018. Cette année-là, cette société de livraison de repas a réalisé un bénéfice record de 2,7 millions d’euros en France. Cependant, à l’échelle du groupe, on note des pertes de plus de 260 millions d’euros. En 2020, le PDG s’est contenté de dire que leur chiffre d’affaires avait fortement progressé. Selon les dernières informations, Amazon leur a fait un virement de 500 millions d’euros. Cette forte somme d’argent reçue tombe à point nommé pour le groupe. De l’autre côté, la société Uber a annoncé avoir atteint l’équilibre en France depuis l’année dernière. En effet, cette entreprise est coté en bourse depuis 2019. Selon le responsable d’Uber pour l’Ouest de la France, Malick Qadiri, l’activité de l’entreprise est très florissante et son chiffre d’affaires augmente chaque année. Cependant, Uber Eats a enregistré des pertes d’un montant de 150 millions au cours du troisième trimestre. Le secteur de la livraison de repas survit grâce aux investisseurs qui croient en l’avenir du marché. Ces derniers épongent leurs dettes à chaque fois, en espérant dominer le marché dans les prochaines années.

Des dépenses faramineuses en marketing

Le marketing est un élément important dans le développement d’une entreprise, surtout lorsqu’il s’agit d’une société de livraison de repas. Selon le porte-parole de Deliverro Damien Steffan, pour se développer, il est primordial d’investir massivement surtout dans le domaine du marketing. Conscient de cela, le groupe Uber Eats a récemment trouver le moyen de signer un partenariat avec la ligue 1 de football. L’installation du système informatique et les algorithmes leur ont coûté une véritable fortune. Uber Eats compte sur les livraisons de pizzas et de burgers pour regagner la somme investie. En plus des frais de livraison, l’entreprise reçoit une commission de 25 à 30 % sur chaque repas livré. Le montant de la livraison s’élève à 2 euros en moyenne. Les prix fixés sont très bas car aujourd’hui tout le monde utilise internet pour trouver des offres plus abordables. Les sociétés de livraison de repas évitent de facturer davantage car le risque de perdre des clients est trop élevé.

Un chiffre d’affaire annuel de 3 534 € pour les livreurs

Les entreprises de livraison de repas sont obligées de facturer moins cher pour attirer le plus de clients possibles. Cette stratégie ne profite pas vraiment aux coursiers. Leur rétribution dépend de nombreux critères. Leur salaire diminue de plus en plus. Au début, chaque livreur pouvait bénéficier d’un revenu minimum garanti. Cela n’est plus le cas aujourd’hui. Les coursiers sont uniquement payés à la course. Le prix des livraisons varie en fonction de la distance parcourue. La seule solution pour gagner plus d’argent, c’est de multiplier les courses aux heures de pointe. Les sociétés de livraisons de repas Deliveroo et Uber ne donnent aucune information sur les revenus moyens de leurs employés. Les analystes sont obligés de se baser sur les chiffres détenus par l’Urssaf. Au fil des années, leur gagne-pain est de plus en plus maigre (3 534euros de chiffre d’affaires moyen en 2019 contre 9415 euros en 2011). Les sociétés de livraison pourraient être plus rentables en se diversifiant. Ces derniers temps, Deliveroo a commencé à travailler avec Casino tandis que le groupe Uber Eats a réussi à effectuer un partenariat avec Carrefour. Les informations collectées par ces géants pourront aussi les aider à proposer d’autres services à leur clientèle.

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